PLAGES ET SITES NATURELS
Plages de Salobreña:
lieux naturels et préservés qui méritent qu’on s’y attarde
Nous vous invitons à en savoir un peu plus au sujet des espèces les plus représentatives de Salobreña, habitant les différentes plages.
Les côtes de Salobreña présentent une richesse naturelle et paysagère importante, car elles réunissent des milieux très différents tels que les plages, très connues, mais également l’embouchure du fleuve Guadalfeo et une zone de falaises dénommée « El Caletón ». Les plages de Salobreña débutent vers l’embouchure du fleuve Guadalfeo, un environnement très particulier nous permettant de découvrir, en nous promenant sur la plage, ces écosystèmes riverains abritant de nombreuses espèces d’oiseaux, parmi lesquelles sont dignes de mention l’aigrette, la foulque ou l’aigle royal.
La majorité du littoral de Salobreña est formé de plages, notamment la plage de La Charca [la mare] et la plage de La Guardia [la garde], présentant des écosystèmes sableux uniques, car outre la plage elle-même, nous y trouvons des éléments naturels très intéressants tels que certaines espèces de fleurs poussant dans le sable ainsi que de nombreuses espèces de poissons, dont sont dignes de mention le marbré, la castagnole et le mulet cabot, entre autres.
Sur les plages de Salobreña, nous pouvons également découvrir deux formations rocheuses, dont l’une est un ancien îlot côtier et l’autre, le rocher de Salobreña. Les falaises d’El Caletón sont situées dans une zone spéciale de conservation dénommée «Tesorillo-Salobreña ». Il s’agit d’un site naturel protégé de grande valeur où vous pourrez vous offrir une balade et faire de la randonnée aquatique à la découverte de la flore et de la faune si variée que les fonds marins de Salobreña abritent. Il est donc possible de connaître cette richesse naturelle et paysagère en faisant une petite promenade de moins d’une heure qui vous mènera près de la rivière, des falaises et sur les plages pour observer cette diversité paysagère et naturelle.
PLAGE PUNTA DEL RÍO
L’espace naturel de l’embouchure du Guadalfeo est très riche en faune et en flore sylvestre. Ses rives et zones aquatiques abritent de nombreuses espèces d’oiseaux, d’amphibiens, de poissons et d’invertébrés passionnants. On peut habituellement y observer de petits passereaux, des canards, des foulques, des grèbes, ainsi que des espèces marines telles que les mouettes ou les fous.
Canard colvert (Anas Platirinchos) Mallard
Il s’agit d’un canard capable de s’installer dans une grande variété de zones humides, tels que des barrages ou marais, voire des étangs dans les parcs ou jardins. Il mesure de 50 à 60 cm de longueur, et son envergure atteint de 81 à 95 cm. Deux plumes noires et frisées apparaissent sur sa queue et son miroir, d’une couleur bleue violette, que l’on observe facilement lors du vol. Les femelles sont un peu plus petites que les mâles et arborent un plumage brunâtre moucheté où seul ressort le miroir, de la même couleur que celui du mâle. Les jeunes ressemblent fortement aux femelles, bien que leur couleur soit en générale plutôt rougeâtre. Au mois de février a lieu un cortège nuptial haut en couleurs (déploiement de postures, battements d’ailes, tours et mouvements de tête, étirement de la queue et battement de l’eau à l’aide du bec, sifflements et cancanements). Une fois le couple formé, la femelle se charge de conditionner une construction sommaire à base de branches et recouverte d’herbe, de feuilles et d’une grande quantité de duvet. Les nids se trouvent généralement dans une dépression dissimulée dans la végétation des marais ou sous les fourrés, bien que l’on puisse parfois en observer éloignés des zones d’eau, telles que les fentes des rochers, les trous d’arbre ou encore les champs de céréales. La femelle y dépose de 7 à 13 œufs dont la couleur varie du vert au bleu, en passant par le beige. Bien que la ponte se produise au rythme d’un œuf par jour, la femelle ne commence à couver qu’à la fin de celle-ci, et ce pour 27 à 28 jours. Les canetons naissent couverts d’un duvet foncé à taches jaunâtres. Ils sont capables de nager et de plonger quelques heures après leur naissance, et commencent alors à suivre leur mère, à la recherche de nourriture. 50 à 60 jours après leur naissance, ils sont prêts pour voler.
Habitat et alimentation
Le canard colvert fréquente des zones humides de toute sorte, tels que les cours d’eau lents, les marais, les lagunes, les barrages, voire les mares saisonnières ou les étangs des parcs et jardins. En tout état de cause, il préfère les eaux sommaires ou peu profondes, dans lesquelles, de par leurs habitudes grégaires, ils se concentrent en groupe d’un nombre variable. Ce canard se montre très flexible dans son alimentation, de sorte que, bien qu’il se nourrisse principalement de plantes aquatiques, il n’hésite pas à ingérer des insectes, vers, mollusques ou petits poissons. Il fréquente également les prés, les champs de céréales et les prairies de chênes verts pour s’alimenter d’herbe, de pousses et de glands.
L’Espagne compte une importante population reproductrice de canard colvert, appartenant à la sous-espèce platyrhynchos, distribuée sur une grande partie de la péninsule ibérique (bien que rare dans le sud-est aride et certaines régions de l’intérieur) et des Baléares. Il est absent des Canaries, de Ceuta et de Melilla. Certaines zones humides péninsulaires, telles que le delta de l’Èbre, les marais de l’Empordà ou les hautes plaines de Guadiana constituent les principales zones d’hivernage de cette espèce dans notre pays, abritant à cette époque de nombreux canards colverts provenant principalement d’Europe centrale, des îles britanniques et de Scandinavie.
Déplacements. L’arrivée des hibernants dans notre pays commence en septembre et atteint son point culminant entre les mois de décembre et janvier. Le retour aux zones d’élevage se produit aux environs du mois d’avril.
PLAGE PUNTA DEL RÍO
Les plages des environs de l’embouchure du Guadalfeo conservent un certain naturel qui permet l’établissement d’une communauté variée d’espèces de faune et de flore.
Une des espèces les plus vulnérables de cet espace naturel est le pluvier à collier interrompu, qui fait son nid dans le sable de la plage Punta del Río, du mois d’avril au mois de juillet. Sa petite taille et son aspect cryptique font qu’il passe souvent inaperçu. La présence de chiens en liberté sur les plages et le nettoyage des sables à la machine détruisent leurs nids, leurs œufs et leurs petits ; c’est pourquoi il est important de sensibiliser au sujet de cette espèce, particulièrement pendant la période de reproduction. Une autre menace, commune parmi les oiseaux qui se reproduisent au ras du sol, est la déprédation de leurs nids par les mouettes, corvidés, renards, chats et rats.
Il est inclus dans le Livre Rouge des oiseaux d’Espagne, dans la catégorie « vulnérable », et est considéré comme « d’intérêt spécial » dans le Catalogue National des Espèces Menacées.
Pluvier à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) Kentish plover
Ce limicole de petite taille (15 à 17 cm de longueur et 42 à 45 cm d’envergure) et aux mouvements nerveux possède un bec court et pointu, et des pattes très sombres. Le mâle adulte en plumage nuptial présente une tête aux couleurs frappantes : les sourcils et le front blanc, une barre frontale, des plumes auriculaires noires, un pileum grisâtre, une nuque rougeâtre et un collier ouvert de couleur noire. La femelle est similaire, bien que dans son cas, le noir soit remplacé par un marron plus sombre et qu’elle n’ait pas de plumes rouges sur la nuque. L’adulte non reproducteur et le jeune ressemblent à la femelle en plumage nuptial, mais les plumes des parties supérieures présentent des bords pâles, plus visibles chez le mâle immature.
Alimentation
Dans l’arrière-pays, il se nourrit essentiellement d’insectes (adultes et larves de scarabées, de mouches, de fourmis et d’invertébrés aquatiques), tandis que sur la côte, son alimentation est principalement constituée de différents crustacés, lombrics et mollusques. Capture de proies grâce à la détection visuelle. Lorsqu’il aperçoit une proie, il court rapidement vers elle et l’attrape, puis s’arrête et scrute la plage, pour répéter l’opération.
Reproduction
Dans notre région, les couples de pluviers à collier interrompu se reproduisent pour la plupart entre le mois d’avril et le mois d’août, généralement en juin. Il n’est pas rare que deux pontes aient lieu, la première en avril ou au début du mois de mai, et la seconde à la fin du mois de mai ou en juin. Les pontes de remplacement sont également habituelles, en raison du fort taux de pertes que subit cette espèce. Il peut nicher en solitaire ou en groupe assez dispersés. Son nid est construit sur le sol, généralement près de l’eau et toujours dans des espaces ouverts ou à la végétation rare, et consiste en une dépression peu profonde, délimitée par des cailloux, des algues ou des fragments de coquillage. C’est dans ces endroits sommaires que la femelle pond habituellement trois œufs, très cryptiques, qu’elle couvera pendant 24 à 27 jours. Les poussins, comme cela se produit en général chez les limicoles, sont très actifs dès la naissance et peuvent se déplacer et s’alimenter par eux-mêmes ; malgré cela, les deux parents continueront de s’en occuper pendant environ un mois.
Dans la péninsule ibérique, le pluvier à collier interrompu est présent sur l’ensemble du littoral méditerranéen, sur la côte atlantique de l’Andalousie et dans certains secteurs de la côte galicienne, ainsi qu’à divers endroits de l’arrière-pays de l’Andalousie et de Castille-la-Manche ; en outre, il se reproduit également aux Baléares et aux Canaries. Il n’est pas présent à Ceuta et Melilla.
Dans notre région, il s’agit d’une espèce résidente, et donc observable toute l’année.
PLAGE DE LA CHARCA
Emplacement : près de l’accès à la plage, en face du lotissement Salomar 2000.
En savoir plus sur la Posidonie de Méditerranée
Il s’agit d’une des plantes marines les plus grandes de la planète. Elle est pérenne et présente un rhizome ligneux qui se termine en un faisceau de feuilles vertes et rubanées, au bord lisse et aux nervures parallèles. Celles-ci peuvent dépasser un mètre de longueur. Posidonie montre une croissance clonale, où l’unité de répétition est le faisceau ou le rejet, formé d’un faisceau de feuilles, d’un rhizome et d’au moins une racine.
Il existe des rejets à croissance horizontale, également appelé surgeons, qui colonisent le substrat en se divisant plusieurs fois tout au long de l’année, et qui poussent d’entre 1 et 10 cm par an. Ses entre-nœuds peuvent mesurer plus d’un centimètre. Cependant, la plupart des rejets poussent verticalement. Ils ne poussent généralement pas de plus de 1 cm par an, sauf en cas de réaction à un enterrement intense, dans lequel cas leur croissance peut atteindre 4cm par an.
Cette plante compense sa forte lenteur de croissance par des rejets d’une très grande longévité, qui peut dépasser les 60 ans. Ceci, s’ajoutant à la taille de certains clones, suggère que chaque plante dans son ensemble peut vivre pendant des siècles, voire des millénaires (certaines estimations parlent même de dizaines ou centaines de milliers d’années), ce qui en fait l’espèce connue à la durée de vie la plus longue de la planète.
Le fruit de la Posidonie de Méditerranée a une seule graine et ressemble à une olive, ce qui lui vaut le nom d’ « olive de mer ». Une fois que la graine est mûre et qu’elle a germé, le fruit s’ouvre et la laisse retomber au fond. Celle-ci prend alors racine, et commence à pousser, si les conditions le permettent.
Habitat
Les prairies marines sont des habitats d’une grande beauté qui abritent des formes de vies très diverses. C’est pour cela qu’elles attirent les plongeurs, tout en enrichissant et en améliorant la qualité des écosystèmes qui les entourent.
On dit que la Posidonie de Méditerranée est une espèce ingénieure ou génératrice de l’habitat, car de nombreuses espèces s’y réfugient. Plus la prairie est dense, plus sa diversité augmente. La complexité que produisent les rochers et les clairières de sables augmente également la diversité des animaux et végétaux.
Mollusques, crustacés, grandes nacres, étoiles de mer, seiches (qui pondent dans les prairies de posidonies), murènes et sars font partie des nombreux colonisateurs habituels. Les poulpes chassent de nuit entre les rhizomes des prairies.
Les prairies de posidonie améliorent la qualité des plages, car elles réduisent la houle et freinent les particules en suspension, qu’elles retiennent dans leurs entrelacs. Cela rend d’une part, l’eau plus transparente, et d’autre part, l’érosion côtière plus faible. Les pelotes de feuilles mortes protègent les plages de l’érosion, car les vagues et les courants emportent tout d’abord les restes de plantes qui s’y accumulent.
De plus, les carapaces et coquillages de carbone calcique ou de silice des algues et animaux épiphytes s’émiettent peu à peu, formant ainsi un sable d’une grande qualité.
La présence de prairies de Posidonie est un indicateur de bonne qualité environnementale des eaux et des plages, car celles-ci ont besoin d’eaux et de sédiments propres. Elles apportent de l’oxygène à l’eau en journée. Il est estimé qu’au printemps et en été, les prairies de Cabo de Gata produisent à elles seules entre 21 et 37 tonnes nettes d’oxygène par jour.
Menaces
Le chalutage (activité interdite à moins de 50 m de profondeur, et en particulier dans les prairies de Posidonie), le rejet d’eaux sales, d’engrais, l’aquaculture, le dragage illégal, la régénération des plages ou la présence de nouvelles algues envahissantes dégradent les prairies en raison de l’apport de matière organique ou de l’occupation des espaces de prairie.
PLAGE DE LA CHARCA
Emplacement : à proximité de l’accès au Peñón, depuis la promenade maritime.
Le Peñón de Salobreña est un petit promontoire situé près de la plage de La Charca, à Salobreña, qui sépare cette plage de celle de La Guardia. Sa surface est de 7600 m2 et sa hauteur maximale atteint environ 20 mètres. Autrefois, avant le colmatage du delta du Guadalfeo et de la création de la plaine de Salobreña, ce rocher constituait un îlot marin séparé de la côté et distant d’environ 500 mètres des falaises de Salobreña, où se trouvent aujourd’hui la vieille ville et le château de Salobreña.
Ce rocher, ainsi que les falaises géologiquement proches, sont formés de marbres, des roches fortement consistantes et résistantes à l’érosion, ce qui entraîne la formation de ces reliefs si abruptes ainsi que la présence de hautes parois verticales, caractéristiques de cet endroit.
De par sa connexion à une plage urbanisée et fortement fréquentée, les principaux éléments naturels se rapportent à sa végétation, car il n’existe pas d’espèces significatives de faune habitant le rocher, qui est utilisé comme point de refuge et de repos occasionnel par la faune environnante, en particulier le goéland leucophée (Larus michahellis) et le goéland brun (Larus fuscus).
La végétation naturelle représente un grand intérêt écologique de par sa singularité, et car elle constitue un exemple représentatif de la végétation des rochers marins calcaires du littoral de la province de Grenade. Celle-ci est caractérisée par un arbuste épineux aérohalophyte adapté aux vents forts et salins et dénommé aubépine africaine (Lycium intricatum), accompagné d’autres arbustes de type halonitrophile, autrement dit adaptés à des conditions de sols riches en sel et en nitrogène, tels que la soude ligneuse (Suaeda vera) et l’arroche marine (Atriplex halinus). Ces trois espèces d’arbustes forment la plus grande partie de la biomasse végétale du rocher et caractérisent son paysage végétal. Près de ces derniers apparaît une autre espèce de fourré épineux à la taille plus réduite : l’asperge blanche (Asparragus albus), ou encore l’herbacée saladelle sinuée (Limonium sinuatum), reconnaissable à ses fleurs bleues. Dans les fissures du rocher se trouve un groupe d’espèces rupicoles très intéressantes, telles qu’Asteriscus maritimus, aux nombreuses fleurs jaunes, et Lapiedra Martinezii, aux feuilles rubanées d’un vert brillant, qui ressort des fissures. En dernier lieu, il convient de signaler la présence d’une espèce annuelle rare nommée Senecio leucanthemifolius, une espèce de fleur composée dont la présence dans la province de Grenade se limite à ce rocher. Elle se distribue en Macaronésie et sur la Méditerranée, est fréquente aux Canaries, mais sa présence sur le littoral méditerranéen se limite à certains endroits concrets, en particulier sur la côte méditerranéenne occidentale.
Les espèces du rocher de Salobreña présentent des adaptations claires à l’environnement littoral, principalement pour faire face aux vents forts et à un environnement halophyte ou salin, créé par les éclaboussures et vents marins. Afin de résoudre le problème de la captation d’eau dans un sol salin à la forte pression osmotique, ces espèces remplissent leurs tissus de jus hypersalins, à la concentration en sel supérieure à celle du sol, ce qui leur permet d’absorber l’eau de la solution saline du sol. En outre, afin de faire face à de longues périodes de sécheresse, elles utilisent leurs feuilles et tiges comme organes de stockage d’eau, comme le font également l’aubépine africaine (Lycium intricatun) ou la soude ligneuse (Suaeda vera). Il est également fréquent que ces espèces présentent un mécanisme d’excrétion des excès de sel existant dans leurs tissus, déposant les cristaux de sel dans les tiges et les feuilles, ce qui leur donne un aspect glauque et poussiéreux, comme cela est également le cas de l’arroche marine (Atriplex halinus) ou la saladelle sinuée (Limonium sinuatum).
PLAGE DE LA GUARDIA
La plage de La Guardia est le résultat du colmatage de la vallée qui entoure la roche sur laquelle reposent Salobreña et son château. Cet espace naturel était jusqu’à il y a quelques siècles un mouillage maritime où la mer arrivait au pied de la falaise, un port naturel utilisé par les Phéniciens, les Romains et les Arabes pour protéger leurs embarcations des tempêtes, ainsi que pour échanger et vendre leur production locale. L’érosion accélérée des montagnes qui entourent Salobreña, en grande partie due à la coupe massive des arbres pour alimenter les chaudières des nombreuses usines de production de sucre au cours des siècles derniers, qui a entraîné un dépôt d’alluvion des montagnes dans les vallées, a fait de cette ancienne crique le front littoral que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les sables de la plage de La Guardia vivent des espèces de plantes adaptées aux dures conditions des plages, au substrat sec et mobile, salinisé par l’action de la mer et moins soumis aux vents desséchants. Parmi ces espèces se trouvent le lis maritime, la roquette de mer ou encore la luzerne marine. En raison de la pression urbaine de ces espaces et de l’utilisation touristique des bancs de sable, il est conseillé de créer des espaces pour la reproduction et le maintien de ces espèces en danger, d’où l’importance de conserver de petits secteurs de plage sous protection, afin qu’ils puissent se développer et que les visiteurs puissent reconnaître ces héroïnes de la nature.
Luzerne marine (Medicago maritima)
Du latin « medicus », dérivé à son tour du grec ancien « medes » (herbe). Il s’agit en effet d’une herbe pérenne de couleur grise à gris verdâtre, ramifiée et prostrée, à tiges de 10 à 50 cm. Les tiges sont très pales et lanugineuses. Tant les feuilles trifoliées que les bourgeons sont couverts de nombreux poils doux. Les petites fleurs jaunes apparaissent en groupes compacts de 5 à 12 unités ; le fruit de chacune d’entre elles est une cosse laineuse en forme de spirale, qui forme dans l’ensemble une boule de 15 à 20 mm de diamètre. Distribution et habitat : sur toute la Méditerranée, dans les sables et les dunes maritimes, habitats côtiers.
Lis maritime (Pancratium maritimum)
Elle habite les dunes mobiles des côtes et s’est adaptée à la vie avec peu d’eau. La couleur blanche et la couverture de poils font partie des caractéristiques les plus communes parmi les plantes peuplant ces écosystèmes. Il leur faut non seulement retenir de l’eau, mais également éviter d’en perdre. La forme de la corolle en trompette contribue à recueillir davantage d’eau, même sous forme de rosée, vitale pour la survie dans ces conditions. Elle fleurit de juin à septembre et est incluse dans la liste des espèces menacées d’Andalousie.
De grandes fleurs blanches à six pièces linéaires et à la grande couronne, très caractéristiques. Jusqu’à 10-15 fleurs en ombelle, protégée par une seule bractée membraneuse (à l’anthèse). Fruit en capsule, aux nombreuses graines recouvertes d’une couche noire relativement épaisse, « spongieuse », qui lui permet de flotter dans l’eau de mer et de se disperser sur de grandes distances. Écologie. Dunes et bancs de sable côtiers. Elle fleurit du mois d’août à la mi-septembre, parfois jusqu’à début novembre. La floraison semble se produire par « vagues », dont plusieurs ont lieu en été. Les feuilles apparaissent habituellement sèches pendant la floraison, sauf chez les exemplaires qui la présentent plus tard.
Roquette de mer (Cakile maritima)
La roquette de mer est une herbe fortement rameuse, dont les branches s’allongent rapidement, et possédant une racine largement ramifiée et endurcie d’environ 40 cm. La plante dans son ensemble est lisse et glauque. Les feuilles sont dispersées et très pulpeuses ; elles sont divisées en trois ou quatre paires de segments très profonds, qui atteignent la veine située au milieu de la feuille. Les fleurs se prolongent en bouquets au fur et à mesure de leur apparition, et de nouvelles fleurs poussent sur l’extrémité des branches. Elle est présente sur les bancs de sable du littoral et fleurit presque toute l’année. Ses tiges et ses branches sont utilisées à des fins médicales.
PLAGE DE LA GUARDIA
ZONE DE CONSERVATION SPÉCIALE DES FALAISES ET FONDS MARINS DE TESORILLO – SALOBREÑA
La ZEC Falaises et Fonds Marins de Tesorillo-Salobreña, d’une surface d’environ 1045 ha, est un espace maritime terrestre dont la limite septentrionale est plus ou moins parallèle à la ligne de côte des territoires municipaux d’Almuñécar et Salobreña, au sud de la province de Grenade, dans le domaine territorial du littoral andalou baigné par la mer Méditerranée, dans l’écorégion méditerranéenne correspondant à la mer d’Alborán. Cet espace s’étend de la bande côtière terrestre, dépassant à certains endroits les 50 m de hauteur, à la mer, où il rencontre des eaux côtières jusqu’à atteindre une profondeur maximale de -71 mètres.
Végétation marine
De par son emplacement dans l’environnement marin et son caractère côtier, elle constitue une zone de transition entre les systèmes terrestre et marin, avec un très net écotone sur les premiers mètres de profondeur, où se produisent d’importants processus d’échange de matière et d’énergie.
Sur le sol médiolittoral, on retient la présence dans le substrat dur d’espèces menacées telles que la patelle ferrugineuse ou le vermet (Dendropoma petraeum), tandis que sur le sol infralittoral, on trouve des communautés d’algues photophiles ainsi qu’une grande diversité d’organismes suspensivores parmi lesquels Astroides calycularis.
Les espèces Zostère marine et Cymodocée noueuse sont considérées comme caractéristiques de cet habitat et s’y trouvent habituellement. La faune est riche et variée en invertébrés et poissons, et varie en fonction du type de substrat et de formation végétale existants.
Cet espace produit les conditions nécessaires au développement de certaines communautés végétales sous-marines tout au long des pentes écologiques qui se succèdent dans cet espace. C’est le cas de certaines spermatophytines marines telles que la Zostère marine ou la Cymodocée noueuse, typiques des substrats boueux et sableux infralittoraux.
Les prairies des deux espèces sont actuellement considérées comme ayant disparu de cette ZEC, bien que les sources consultées montrent qu’elles étaient encore présentes il y a quelques années. En éliminant les pressions ayant entraîné leur disparition, il est possible qu’elles apparaissent de nouveau dans cette ZEC. Cela serait favorisé par les mécanismes de propagation de cette espèce ainsi que par la proximité de certaines localisations face à la côte de Salobreña, où ont été cartographiées des prairies de Posidonie de Méditerranée et de Cymodocée noueuse.
La Posidonie de Méditerranée et la Cymodocée noueuse contribuent à la fixation des fonds sableux sur lesquels elles s’installent, fournissant ainsi un abri naturel aux plages et constituant des systèmes d’autoépuration dans ces habitats côtiers, étant donné que leurs feuilles, rubanées et de couleur verte, produisent de l’oxygène et se couvrent d’organismes filtreurs qui nettoient l’environnement de la matière organique en suspension. De plus, elles sont particulièrement sensibles aux impacts provoqués par leur arrachage et enterrement, ainsi qu’à la pollution, l’introduction d’espèces allochtones (principalement des algues), ainsi qu’aux maladies.
Mammifères marins
D’autre part, sur les plages de cette ZEC et celles environnantes, il est relativement fréquent de voir des mammifères marins échoués Parmi ceux-ci ont été identifiés Stenella Coeruleoalba (dauphin bleu et blanc), Delphinus delphis (dauphin commun), vulnérable, Tursiops truncatus (grand dauphin), vulnérable, Ziziphius cavirostris (baleine de Cuvier) et Globicephala melas (globicéphale commun), vulnérable.
Reptiles marins
Parmi les reptiles, ont été incluses dans l’inventaire les espèces Caretta caretta (caouanne),
s’agissant d’une espèce d’intérêt communautaire pour la conservation de laquelle il est nécessaire de désigner une ZEC à caractère prioritaire, et la tortue de mer Dermochelys coriacea (tortue luth).
Mollusques
Le Formulaire Normalisé de Données Natura 2000 comprend comme espèces d’intérêt présentes dans le domaine de la ZEC, d’autres espèces telles que le mollusque Pinna rudis (nacre du rocher), les cnidaires gorgones Eunicella gazella (gorgone blanche), E. verrucosa (gordone verruqueuse), Leptogorgia sarmentosa (gorgone orange) et Leptogorgia lusitanica.
Cet espace abrite de nombreuses espèces de crustacés et d’invertébrés, en particulier l’Astroides Calycularis (corail orange), une espèce vulnérable.
Oiseaux
Cette ZEC est une zone potentielle de passage, d’alimentation ou de repos de nombreuses espèces d’oiseaux, dont certaines sont d’intérêt communautaire. Certaines se caractérisent par le fait de compléter leur cycle biologique dans le domaine de cette ZEC, telles que le nidifiant pluvier à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) ou l’hibernante sterne Caugek (Sterna sandvicensis).
Laisser un commentaire